Édouard avait décidé d'aller visiter un peu la Bulgarie. Une journée, il se retrouvit sur une montagne de la ville de Lovetch ou Lovech. Le professeur de potions était en habit de mangemort et il avait récupéré son vieux masque qu'il ne mettait plus pour les batailles. Le partisan du mal ne voulait pas se faire repérer par les autorités bulgares, quand il ferait ses crimes car sinon : où aller ? La Bulgarie était la meilleure cachette. Si jamais il était démasqué ici, pas question de retourner en Angleterre, ni en France car les Français avaient dû s'avoir la nouvelle par l'intermédiaire des Anglais. Mais les Bulgares restaient distants, avec ces deux pays ... Il y avait d'autres pays dans le monde, c'était vrai, mais il devrait s'éloigner ... Aller en Amérique du Sud ou en Afrique et là, il devrait renoncer à sa carrière de mangemort.
Pour l'instant, Édouard se trouvait sur le sommet d'une montagne avec un couple de moldus bulgares qui avaient la vue sur Lovech.
-Si vous permettez, j'aimerais bien regarder à mon tour, moldus. ,lança froidement le mangemort.
Les deux moldus se rendirent alors compte de sa présence. En le voyant, tous deux poussèrent un cri d'horreur. Son accoutrement de mangemort était inabituel à leurs yeux. Son masque était terrifiant. De plus, il les avait appelé '' moldus ''.
-Écartez-vous ! ,répéta-t-il.
Les moldus se poussèrent en affichant des regards ahuris. Ils pensaient sûrement qu'Édouard avait des problèmes mentales. Mais le mari était un peu trop curieux ... il n'était pas certain que l'homme devant lui délirait.
-Qui ... qui êtes-vous ? ,s'enquit-il d'une voix prudente (il parlait le bulgare).
Le mangemort avait appris la langue et il saisit le sens des paroles de l'autre. Tout à coup, Édouard fut pris d'un fou rire. [ Le reste du dialogue se fit en bulgare. ]
-Qui je suis ? ,répéta-t-il.
La femme recula d'un pas, l'air terrifiée, redoutant sa réponse.
-Un mangemort ! Un professeur de potions magiques ! Le directeur des Dragons Noirs, à l'école de magie noire Durmstrang !
En énumérant ses affinités, la femme faillit détaler comme un lapin, mais son mari restait là.
-Je pense que vous devriez aller dans un centre psychiatrique, monsieur. ,commença-t-il poliment, je pourrais vous y emmener, si vous le désirez.
C'est là que la femme parla pour une première fois :
-Non, non ... chéri, allons-nous en. ,murmurait-elle d'un air terrifiée.
-Je ne vous laisserai pas partir sans vous avoir tué, voyons. Je vous ai dit trop de choses sur le monde magique !
Cette fois, Édouard avait arrêté de ricaner et il parlait d'un air sérieux. Ce fut l'homme moldu qui ria. Même sa femme s'était détendue.
-Ah ... oui ... vous allez nous tuer ! ,s'exclama le moldu, entre deux éclats de rire. Cette fois, il n'était plus poli et Édouard était tanné de jouer avec ses victimes.
-Avada Kedavra !
Ça c'était passé très vite. La femme s'était renversée sur le sol, sous l'impact. Un éclair vert aveuglant. À présent, son corps sans vie déboulait la pente du sentier qui menait en bas de la montagne. L'homme regarda le corps inerte de sa femme choir sur un tronc d'arbre. Édouard éclata de rire. Un rire cruel et sans joie. L'homme comprit que l'assassin n'était pas fou. Il était livide, de grosses gouttes de sueurs perlaient sur son front ... cet homme avait tué sa femme !
-Vous ... vous ... elle est ...
-Morte. ,acheva le mangemort avec un rictus.
Puis il ajouta d'une voix mielleuse :
-Avada Kedavra !
Mais l'homme avait compris. Vif comme l'éclair, il couru la pente pour redescendre la montagne. Il pleurait en même temps ... il venait d'abandonner sa femme, morte, en haut d'une montagne et un tueur avait tenté de le tuer. Mais le maléfice impardonnable s'était fracassé sur l'arbre qui était derrière le moldu. Édouard avait transplané devant lui. Apeuré, le moldu essaya de remonter, mais le mangemort lui barra la route encore une fois. C'est alors qu'il eut une idée.
-Calme-toi, calme-toi ... à partir d'aujourd'hui, tu seras mon serviteur. Comment t'appeles-tu ? ,dit-il d'une voix doucoureuse.
Le moldu se calma légèrement. L'assassin de sa femme semblait vouloir le laisser en vie et faire de lui son serviteur. Il y avait là une belle chance de survie.
-Mon nom est Nathan Sovav. Je vous ... suis. ,balbutia-t-il.
-Très bien, Nathan, j'habite à Obzor. Allons-y !