RPG - Maison d'Esmé Stewart

La grande maison d'Esmé est située en retrait des autres voisins du quartier. Elle désirait quelque chose de calme et paisible, une maison qui lui ressemblait. Elle y habite seule ce qui peut être déprimant vu la grosseur de sa résidence. Par contre, elle essaye de lui donner de la vie en y plantant divers plantes. Elle adore s'occuper de son chez-soi. C'est une maison très sympathique et les visiteurs s'y sentent toujours à l'aise. Bienvenue !

Durmstrang avait toujours fasciné son directeur mais ce qui lui avait toujours tenu à coeur, c'était sa meilleure amie d'enfance, Esmé Stewart. Il n'avait pas cesser de penser à elle depuis leur retrouvailles à Marseille. Au fil de cette rencontre, d'anciens sentiments s'étaient éveillés, tels un volcans inactif qui sort de son sommeil profond. C'était une sorte d'émeute qui s'était embrasée en Stephan. Même d'ue conscience et d'une rigueure professionelle sans conséquent à Durmstrang. Il lui avait dit qu'il ne tarderait pas à venir la voir, ce qu'il fit au bout de deux semaines environ. Le directeur de Durmstrang s'était habillé d'une façon élégante et avait apporté un bouquet de fleurs, pensant que cela allait lui plaire, vu son jardin plus que garni. C'était rare ce qu'il ressentait mais il éprouvait du stress, de l'anxiété. L'homme se décida enfin à frapper à la porte, trois léger coups rententir. Il fit un pas en arrirère et attendit qu'on lui ouvre, pour cela, Stephan devait faire preuve de patience.

La nouvelle m'avait giflée de plein fouet et je m'étais écroulée. Les oiseaux avaient soudainement arrêtés de chanter dans ma tête. J'étais tombé de mon beau nuage rose. Je flottais paisiblement dessus depuis mes retrouvailles avec Stephan, le directeur de Durmstrang, puis j'ai fait une chute de très haut lorsqu'une traînée de lumière vola jusqu'à moi où elle se transforma en crapaux, m'annonçant le meurtre des personnes très chers à mes yeux. Le Seigneur des Ténèbres en personne. N'avait-il pas d'autres choses plus importantes à faire que d'assassiner des voyageurs souriants et retraités ? Ils n'avaient rien fait de mal... Pourquoi s'en prenait-il à des innocents ? Je ne comprenais pas. Comment avait-il pu faire quelque chose d'aussi cruelle ? Mais il n'avait pas que tuer ses parents... Il prenait un malain plaisir à tuer toute vie sur son passage ? Seule dans mon salon, à me poser des questions, la vérité me sauta au visage. Mes parents avaient été assassinés par Vous-Savez-Qui en personne et il n'était pas les derniers sur la liste. Loin d'être les derniers. Le monde magique s'écroulait lentement mais sûrement et je venais tout juste de le réaliser. Il fallait agir ! Je me sentis bien impuissante, dans ma grosse maison silencieuse.

En sous-vêtements, couchée dans mon lit, je broyais du noir. Je ne pleurais pas et je n'avais pas pleurer depuis la nouvelle. J'étais forte. J'avais l'impression que mes parents étaient toujours en vacances, à s'amuser, à vivre... Je n'étais probablement pas la seule à ne rien pouvoir faire, à rester dans leur maison, à maudir ce monde... Je sentais que je devais aider mais je ne savais pas comment m'y prendre et je me sentais ridicule et incapable. C'est alors que trois coups frappés à ma porte resonnèrent dans toute la maison. Mais qui pouvait bien cogner à ma porte ? J'avais complètement oublié que nous étions dans l'après-midi... Je sortis de mon lit et courut jusqu'à ma fenêtre, curieuse. Je ne voyais rien ! Et mais... Si c'était Vous-Savez-Qui qui était venu me tuer, moi aussi ? Peut-être en avait-il après ma famille ? Je me déplaçais un peu et ma vision fut meilleure. L'homme qui se tenait devant ma porte d'entrée me disait quelque chose. Il bougea un peu la tête et je le reconnus. Que faisait-il en France ? Était-il au courant pour mes parents ? Avais-je envie de le voir, en ce triste moment ? De la compagnie me ferait-elle du bien ? Ce n'était pas n'importe quelle compagnie qui était venu me rendre visite et il venait de si loin ! Sans hésiter, je sortis de ma chambre. Je jurais en me rendant compte que je portais que des sous-vêtements. Je pris ma robe de chambre en satin bleu, l'enfila et descendit les escaliers, lentement. Je n'étais plus certaine de vouloir qu'il me voit dans un état pareil... Trop tard, mes pieds marchaient tout seul vers la porte et mes mains l'ouvrirent sans hésitation. Il tenait...des fleurs dans sa main. L'attention me fit chaud au coeur mais je me demandais si c'était des condoléances... Son regard me fit mal. Je ne désirais pas lui faire subir tout ça.

- Salut...

réussis-je à prononcer d'une voix enrouée.

Tu tombes un peu sur un mauvais moment... Je ne suis pas présentable... Hum... Entre, tu n'as quand même pas fait tout ce voyage pour rien.

Je réussis à lui faire un mince sourire puis je reculai pour le laisser entrer. Si seulement il savait ce que je ressentais à ce moment là... Je me sentais ; hideuse, malheureuse, gênée, désespérée, stupide, mal à l'aise, vide... Bref, la liste était longue. En même temps, j'étais heureuse de le revoir. Peut-être qu'il aurait pu arriver à un meilleur moment mais sa présence me rassurait. J'hésitai à prendre les fleurs. Elles devaient être à moi, non ? J'attendis avant de faire quoi que se soit. Il fallait que je parle. Pour dire quoi ? *Propose lui quelque chose à boire* me glissa une petite voix et c'est ce que je fis. Je plongeais mes yeux dans les siens, mon coeur arrêta de battre. Je décidais de ne plus refaire cela avant un bon moment car, maintenant, le goût de pleurer m'envahit. Je ravalai l'atroce boule qui me bloquait la gorge.

- Hum... Tu veux quelque chose... à boire ? Tu as fait... un bon voyage ?

Pourquoi ma voix était si enrouée et pourquoi avais-je cette immense boule dans la gorge qui m'empêchait de parler correctement ? Je sentais que j'allais craquer. On aurait dit que ses yeux voulaient que je lui raconte tout, que je pleure dans ses bras. Je sentais que ce moment allait arriver. Je lui tournai le dos pour cacher mes sentiments et éviter son regard. Je me dirigeai vers la cuisine pour me verser un verre d'eau et lui offrir à boire... Je devais parler. Dire n'importe quoi. Je sentais son regard soucieux posé sur moi. Il se questionnait. Il savait ! Il me connaissait que trop bien ! J'arrêtais la paranoïa et dit, d'une voix loin d'être mélodieuse à mes oreilles :

- Je m'excuse... Par la barbe de merlin, je ne m'attendais pas à te voir aujourd'hui ! Je suis bien heureuse de te voir.

Je pris une pause où je lui offris un petit sourire. J'ignorais avec quel force j'avais réussi à dire cela sans respirer.

Je vais allée me changer, ne t'inquiète pas.

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