RPG - En face du parc St James, Victoria street, Londres, Maison de Fay Rider && Christian Turner

Dans 15 ans, Clara n'allait pas mourir, le jeune homme tentait de trouver une solution à ce problème. Lui n'était pas aussi inquiet que sa future épouse. La fameuse professeur de Divination...Christian ne croyait pas au diseuses de bonnes aventures et compagnie. Il croyait en la magie, parce qu'il la pratiquait mais si il avait un moldu, jamais il ne croirait en ces sornettes qui ne servent qu'à se faire de l'argent et à filer une bonne frousses aux consultants...

-Fay... Non, elle ne va pas mourir dans 15 ans... Je vais me renseigner à l'hopital, il doit bien y avoir quelques bouquins sur ça... Je ne veux pas que notre fille devienne un cas pour la science !

Sa future épouse s'éloigna de lui, à croire qu'il avait dit ou fait quelque chose de mal. Les mots de Fay lui firent un effet. Là Christian se perdit complètement dans ses pensées. Il ne savait pas qui était tous les mangemorts mais le cas d'Edouard signifiait que la plupart tenait des places importantes au sein de la société magique.

-Tant que tous les mangemorts ne seront pas arretés, n'en parle à personne, sauf à ta famille. Ils sont plus que redoutable...

Ce n'était ni un guérisseur ou un père qui parlait, mais un auror... Sur les quatre batailles menées, le Bien n'en avait gagné qu'une seule. Il était normal que ce dernier ait la pression, il ne voulait pas que sa fille grandisse dans un monde de haine et de violence, qui a y laisser sa vie. Tellement perdu dans ses pensées et doutes, Christian ne sentit pas la fumée. Ce n'est que lorsque Fay se mit à accourir vers la chambre de Clara que le jeune homme se réveilla. Il marcha vivement vers sa future épouse et sa fille. Il y avait un petit feu autour d'elle que Fay s'empressa d'éteindre. Christian prit Clara dans ses bras, elle avait le pouvoir du feu. Fanny avait raison, sa fille prmoettait d'etre puissante.

-Et bien Clara, évite de faire de frayeur à ta mère tu veux...

Il avait dit cela en regardant Clara puis Fay, gros sourire aux lèvres. Cette dernière pleurait. Cela faisait un peu trop d'émotions pour cette jeune mère. Il s'avança paisiblement vers elle.

-Calme toi... Elle va bien !

Ce n'était pas de l'état de sa fille dont il doutait, mais celui de sa fiancée.

-Et toi, ça va ?

-Et bien Clara, évite de faire de frayeur à ta mère tu veux...

Christian trouvait ça bien drôle. Fay avait craqué, elle devait maintenant se ressaisir. Elle prit une grande respiration puis essuya ses larmes. Elle fixa Clara un long moment. C'était elle qui avait provoquer ce petit feu, on pouvait facilement le voir dans le large sourire qui s'affichait sur son visage. Fanny avait décidément tout prédit. Est-ce que cela voulait dire qu'elle était capable de contrôler le feu mais aussi l'air, le vent et la terre ? La mère ne répondit pas à la question de son fiancé, il voyait bien comment elle allait. Fay commençait à étouffer, elle se dirigea vers une fenêtre et l'ouvrit. Elle prit une grande bouffée d'air frais puis se tourna vers sa famille

- Je sors...

Elle traversa la pièce, prit son manteau et sortit dehors. Elle resta devant la maison ne sachant pas où aller.

La réaction de Christian n'avait pas été adéquate, elle était même déplacée. Alors que sa fiancée pleurait et tentait de se calmer, lui rigolait. Décidemment, le jeune homme accumulait les gaffes... Il déposa sa petite Clara sur le canapé, en espérant qu'elle ne tombe pas ou brule entièrement la maison. Même si sa belle Fay voulait etre seule, Christian partit dehors avec elle.

-Tu vas où ?

Il ne voulait pas la laisser partir mais après tout, elle faisait ce qu'elle voulait en femme indépendante et libre. Le jeune homme la regarda distrètement. Il s'attardait sur le ciel, nuageux comme son esprit.

Fay entendit un bruit de porte mais ne se retourna pas. Ce devait être Christian. Bonne question, où allait-elle ? Elle ne lui répondit pas tout de suite, n'ayant pas la réponse à sa question. Où pouvait-elle bien aller ? Et pourquoi voulait-elle partir ? Elle avait simplement besoin de se clarifier les idées. Elle se tourna vers Christian pour voir s'il avait toujours le sourire. Non, il n'avait pas le sourire aux lèvres et semblait même soucieux. Elle prit quelques grandes respirations puis finit par lui dire :

- On peut rentré.

Elle se retourna puis marcha vers la maison. Fay ouvrit la porte puis entra. Clara était assise sur le divan et la regarda. La jeune mère enleva son manteau tout en scrutant son bébé. Elle se dirigea vers elle puis s'assit. Elle enfouit sa tête dans ses genoux puis resta comme cela un bon moment.

Christian scruta sa future épouse rentrer. Lui, resta dehors un bon moment. Il était songeur. Le mal commençait à s'éveiller, plusieurs moldus avaient perdu la vie dans de mystérieuses circonstances... Il était évident qu'il s'agissait de magie et de sorcier. La cinquième bataille venait de commencer, à la gare... Le jeune homme se devait d'y aller, bien qu'il préfèrerait rester avec sa Fay et sa fille, Clara. Ce dernier marcha rapidement vers l'intérieur. Il partit endosser quelque chose de plus protecteur, de plus couvert qu'un simple t-shirt et short. Une fois en bas, vêtu de noir, le jeune homme s'approcha des deux femmes de sa vie. Il déposa un léger baiser sur le front et sur la joue de Clara puis regarda Fay.

-Je dois y aller.

Ses paroles étaient d'une neutralité désiquilibrante. Il ne savait pas si il allait les revoir. Christian déposa un baiser sur les lèvres de Fay, peut etre pour la dernière fois et s'en alla, sans se retourner, en effet, l'auror n'aimait pas les au revoirs et encore moins les adieux. C'est ainsi qu'il partit pour la gare...

Fay resta immobile, elle savait bien pourquoi Christian s'était changé. Elle profita de son doux baiser, quoique un peu froid, car c'était peut-être le dernier. La jeune femme était complètement terrorisée à l'idée de le perdre. Elle ne saurait quoi faire. Il était tout pour elle. Elle le regarda passer la porte avec un pincement au coeur. Elle se tourna vers sa petite Clara qui ne souriait plus. Le bébé regardait le plafond et semblait inquiète tout comme sa mère. Fay se pinça les lèvres en pensant à sa vie sans son époux. Elle respira un bon coup pour s'enlever cette affreuse idée de la tête. La cinquième bataille...Il s'en était bien tiré dans les quatre première...Christian n'était pas le seul être cher qui allait s'y trouver. Charles. Son frère. Elle pensa à Misha qui, elle aussi, devait être bien seule. Elle frémit quand elle sentit quelque chose de froid toucher son bras. C'était la petite main de sa fille. Fay la regarda dans les yeux et lui fit un petit sourire triste.

- Papa va bientôt revenir, ma belle.

Elle était peut-être en train de mentir... Elle préfèrait penser qu'il reviendrait plutôt que le contraire. Elle se dit que quand il serait de retour à la maison, elle lui dirait à quel point elle l'aime même s'il avait de la difficulté à le croire...Cette fois, Christian la croirait. Fay passa sa main dans les cheveux bruns de sa fille et lui déposa un petit baiser sur la joue.

- Je t'aime.

Elle lui sourit et la serra fort dans ses bras. La mère avait envie d'aller voir Misha. Peut-être ressentait-elle la même chose qu'elle en ce moment ? Elle se leva puis habilla sa petite chérie et elle-même. Elle transplana ensuite jusqu'à Misha.

Fay ouvrit rapidement la porte de sa main libre -l'autre tenait fermement Clara. Elle laissa Christian, qui était maintenant en béquille, entrer dans la maison. Elle était heureuse qu'il soit de retour. Vivant. Mal en point mais vivant. Elle enleva le manteau de sa fille qui souriait, elle aussi était contente que son papa soit là. Après avoir déposé doucement Clara, elle s'approcha de son mari pour l'aider. Elle prit ses béquilles tandis qu'il s'appuyait sur le mur. Fay enleva maladroitement la veste du jeune homme puis lui redonna ses béquilles. Elle lui sourit puis avança son visage près du sien.

- Je suis heureuse que tu sois de retour.

Elle posa ses lèvres sur sa mâchoire puis descendit dans son cou. Elle lui chuchota à l'oreille

- Clara a encore grandit.

Cette situation dérangeait terriblement Christian. Il n'aimait pas être dépendant de quelqu'un, encore moins s'il s'agissait de L'Unique. Il fut gêné qu'elle l'aide à faire quelque chose de très simple, comme ouvrir une porte ou enlever son manteau. Cela le rendait impuissant et il n'aimait pas sentir cette sentation. Elle était heureuse qu'il soit revenu... S'il avait pu revenir dans un meilleur état physique et d'esprit, cela serait vraiment mieux.

-Je ne peux vraiment pas vivre sans toi...

Et c'était vrai, parce que durant cette bataille, à force de penser à elle et Clara, il s'était mal transplané et avait atteri en dehors du train. Il avait encore mal mais, avec le temps, cela n'allait etre que passager. Ses lèvres firent l'effet d'une sentation chaude, agréable. Fay lui souffla que leur fille avait encore grandi. C'était à la fois inquiétant mais aussi impressionant.

-Et bien...Je sais pas quoi penser là...

Le moindre effort le rendait plus faible, même penser, respirer, bouger mais pas aimer, c'était bien la seule chose qui lui permettait de rester envie et Fay y était grandement pour quelque chose. ces dans ce genre de moments que l'on peut voir si l'amour est plus fort que la maladie

Fay se détacha de lui et le regarda dans les yeux, ils étaient fatigués. Elle soupira en lui caressant le bras, évitant cependant ses nombreux pansements. Elle non plus ne pouvait vivre sans lui. Ça avait été assez difficile de le voir dans un lit d'hôpital...Elle soupira de nouveau. Quand il était partit, avant la bataille, elle s'était dit qu'elle allait faire quelque chose de bien pour son retour. Mais elle n'en avait pas eu le temps.

- J'avais prévu quelque chose de mieux pour ton retour. Excuse-moi.Elle lui sourit puis poursuivit. Tu veux t'asseoir, mon amour ?

Elle l'entraîna avec elle vers le divan et l'aida à s'asseoir. Clara s'était approché de l'entrée et jouait avec de la terre qui provenait probablement de leurs souliers. Quelque chose clochait. Elle ne touchait pas à la terre. Ses mains bougeaient tandis que la terre virevoltait dans les airs. Avant que Fay ne puisse dire quoi que ce soit, sa fille s'écria :

- Papa !

Le bébé rigolait, essayant de redonner le sourire à son père en lui montrant ses talents. Elle venait de dire papa. Fay était bouche bée, mais heureuse sans le montrer...

Son épouse soufflait, s'excusait, puis soufflait à nouveau. Fay n'avait pas à agir ainsi, ce n'était pas de sa faute. Elle avait prévu quelque chose pour son retour, mais n'avait pas eu le temps, peut etre qu'il aurait du rester un peu plus dans le train avant d'en tomber ! () Alors qu'il se posa lourdmeent sur le canapé, il se rendit compte que même cela était, pour lui, douleureux. C'était bizarre malgré l'aide de sa chère et tendre. Alors que Christian s'appretait à l'embrasser, il entendit crier sa petite fille dire "papa" et faire virevolter la terre. C'était tout simplement incroyable. Comment est ce qu'un petit bébé pouvait faire cela ? C'était du jamais vu. Ceci amusa le jeune père qui se mit à sourire. Il jeta quelques regards vers Fay, elle était bouche bée et cachait quelque chose.

-Ca va ?

Christian semblait souffrir et Fay détestait cela. Elle essayait tant bien que mal de le cacher car elle savait que son époux n'appréciait sûrement pas de la voir sans faire pour lui. Elle contemplait son bébé quand la douce voix du père se fit entendre. Elle se tourna vers lui, il était toujours aussi beau et plein de charme

- Oui, je vais bien. Elle vient de dire papa et... Notre fille est extraordinaire.

Elle lui sourit et l'embrassa sur la joue avant d'aller à la rencontre de Clara. Elle la souleva dans les airs

- Wow Clara ! Comment as-tu fait ça ?

Bien sûr, elle n'aurait pas de réponse Elle s'avança vers Christian avec la belle dans ses bras. Elle se rassit et passa sa main dans les cheveux soyeux de son enfant.

- Qu'elle est belle...

Elle allait bien, ceci rassura Christian, du moins réchauffa son corps quelque peu endommagé. C'était normal que Clara soit exceptionnelle, elle avait pour mère la plus merveilleuse et affective qui puisse exister. En plus de ces qualités indispenssable, Fay était La Femme la plus magnifique de tous les mondes. Ce qu'il espérait, c'était qu'elle soit comblée, par un quasi-cadavre ambluant Clara avait tout de sa mère, son charme, ses cheveux ainsi que son sourire.

-Elle a tout de toi, c'est tout à fait normal.

Même éreinté et supportant ses douleurs, Christian n'avait rien perdu de sa langue, bien pendue pour complimenter sans cesse la plus belle des Femmes.

Fay regarda Christian en souriant. Elle était tellement chanceuse qu'il soit encore avec elle, à ce moment. Elle s'était tant inquièter. Sentir la chaleur de son corps était si réconfortant. Malgré son pauvre état, il la complimenta. Elle lui sourit puis l'embrassa doucement sur les lèvres, pour ne pas lui faire mal. Il était si fragile, présentement. Mais elle ne pouvait résister très longtemps à sa bonne odeur - elle en était accro. Elle se mit à l'embrasser plus passionnément et intensément. Elle attendait qu'il l'arrêta car elle en était incapable. Clara était partie s'asseoir à côté de son père et souriait. Cette petite était décidément très heureuse et positive.

Christian voyait bien que Fay le prennait pour une personnes fébrile, faible qui n'avait besoin que d'une seule chose, dormir et limiter tout ces efforts. La notions d'impuissance traversa à nouveau le jeune homme. Très vite passagère, elle fut comblée par un magnifique baiser de sa chère et tendre. Succédé par un baiser encore plus intense, Christian en rajouta en ne stoppant pas ce baiser, cela lui remontait son moral. Il y donna d'ailleurs un très large contribution

-Je t'aime.

Il déposa sa main sur la joue de son épouse, en la lui caressant. Le jeune homme détourna ses yeux sur Clara, à côté de lui. C'est vrai qu'elle était belle, comme sa mère.

Fay était bien heureuse de voir qu'il n'avait pas perdu le tour pour la charmer . Elle était stupéfaite devant le baiser qu'il lui avait extrêmement bien rendu. Elle appréciait encore plus les moments passés avec Christian car elle avait tellement eu peur de le perdre...Quand il ouvrit la bouche, ce ne fut pas pour dire "aïe" mais bien "je t'aime". Elle était de plus en plus surprise, agréablement, s'entend. C'est fou de voir comment quelques petits mots peuvent avoir autant d'effet positif sur une personne. La jeune maman passait une merveilleuse journée .

- Moi aussi, j't'aime...murmura-t-elle.

Elle l'enlaça amoureusement tout en embrassant son cou. Le moment était parfait. Elle resta longtemps dans ses bras, lui murmurant des mots doux . Elle se dégagea, histoire de voir ses beaux yeux verts.

- Tu veux aller te coucher ? L'infirmière m'a dit que tu aurais besoin de beaucoup de repos. Le problème c'est que...je sais pas comment tu vas faire pour monter les escaliers et...tu vas te coucher plus de bonne heure que Clara !

Elle rit un bon coup avant de répondre.

- Mais, inquiète toi pas. Je vais être solidaire. Je suis épuisée. J'ai presque pas dormi pendant que tu étais à l'hôpital...

Elle lui caressa la main tout en souriant.

Mëme si Christian souffrait, jamais il n'en ferait part à son épouse. Il n'aimait pas s'appitoyer sur son sort, il y avait des personnes plus malheureuse que lui à cet instant précis. Qui aurait une magnifique femme à aimer ? Qui aurait la chance d'avoir un enfant aussi beau ? Qui aurait la chance d'etre encore vivant après une bataille sanglante ? Le jeune homme devait etre heureux d'etre là, avec Fay et Clara, les deux femmes de sa vie il y aurait eu une troisième si cette dernière n'était pas morte. Elle lui rendit sa tirade, ce qui le fit sourire. S'il y avait bien une chose qui le désolait c'était ça, sourire et souffrir en meme temps, quel paradoxe... Très bon comédien, il ne laissa rien paraitre. Fay était vraiment drole, dans les situations les plus critiques, elle trouvait le moyen d'ironiser ou de rire. C'était l'une des inombrables qualités qu'avait Fay qui l'avait poussé à s'engager avec elle, pour toujours. Encore une fois, il sourit avec elle en rigolant légèrement, il avait de moins en moins mal.

-Je vais les monter, ne t'inquiètes pas. Je suis un grand garçon.

La dernière fois qu'il avait dit cette expression "grand garçon", c'était au bal et il était complètement saoul et avait trouvé le moyen de pourrir le bal de Fay, sa petite amie, à l'époque. Quelque part, tout le monde reste un grand bébé, donc voilà, Christian était un bébé mal en point qui ne savait pas monter des escaliers, très beau tableau.

-Je suis désolé Fay, la prochaine fois, je ferais plus attention ou je demanderais un lit supplémentaire pour toi.

Par contre, son humour était encore plus pourri qu'avant...

Christian semblait presque en pleine forme. Mais Fay n'était pas naive. Effectivement, il était bon comédien. Elle voyait bien qu'il n'avait pas envie de lui faire subir cela...Pourquoi ? Elle s'en foutait, c'était son rôle d'épouse de prendre soin de lui lorsqu'il revenait d'une bataille...La jeune femme était fière d'elle, elle avait réussie à arracher un sourire et même un petit rire à son amoureux. Ça lui faisait chaud au coeur de voir qu'elle pouvait peut-être avoir un petit impacte sur son rétablissement. "Je suis une grand garçon", ça lui rappelait quelque chose...Ah oui, au bal ! Ça faisait déjà un moment. Elle décida simplement d'ignorer cet événement. Elle était un peu inquiète en l'imaginant monter les escaliers...

- Ça va, Christian. Je te pardonne. Aller, hop, au lit.

Elle se leva en prenant Clara dans ses bras. Elle se dirigea vers la chambre de la belle cocotte. Celle-ci ne semblait pas le moins du monde vouloir aller dormir...

- Sois gentille, Clara. Papa est fatigué et tu vas dormir plus tôt, ce soir. D'accord ?

Elle essaya de déchiffer son visage. Compréhension ? On aurait bien cru car elle se coucha immédiatement. Elle embrassa le front de son bébé puis ferma la lumière. Fay retrouva Christian au salon.

- Tu vas avoir besoin d'aide ?

Ce serait encore plus pitoyable si elle l'aidait car elle ignorait comme s'y prendre...

Christian se croyait retombé en enfance. Le "Aller, hop, au lit" lui rappellait sa défunte mère. Lorsque cette dernière lui disait cela, c'est que son père, Sergeï, n'allait pas tarder à rentrer. Et en effet, c'était le cas mais c'était impossible de dormir, car son paternelle parlait fort, insultait sa mère et venait, le plus souvent, taper Christian. Des souvenirs douleureux revinrent à la surface. Il tenta de les chasser, mais maintenant, il était certain de ne pas passe rune nuit sereine. Mais aussi pourquoi penser à ces évènements tristes, douleureux, dans un cadre si affecteux, amoureux et joyeux. Vraiment bizarre, mais le jeune homme gardait tout de même le sourire.

-Ne t'inquiètes pas, pars devant, je te rejoins.

L'auror se leva doucement, en attrapant ses béquilles très brusquement, presque en tombant. Il commença à avancer vers les escaliers, prit son courage à deux, déjà bien embarrassées par ses béquilles puis gravit les marches une à une. Une fois en haut, il y eu une sorte de satisfaction en lui Le jeune père partit maintenant en direction de sa chambre où il ota son pull. La grande majorité de son torse était amochée, les deux tiers avec des pansements et le reste était des égratignures. Le guérisseur lui avait dit qu'il garderait des séquelles à vie, comme cette béante cicatrice àà la jambe gauche ou celle qui traversait son dos telle une diagonale. Heureusement que l'amour rendait aveugle sinon Fay ne voudrait très certainement plus de lui.

-Tu parles d'un effort !

Il se mit à sourire bêtement avant de s'emitoufler dans les couvertures de leur lit.

Fay entra dans la chambre et enfila son pyjama si confortable.Elle évitait soigneusement d'imaginer Christian monter les escaliers. Elle s'attendait à entendre un bruit sourd -comme celui d'une chute. Mais heureusement, rien ne vint. Il apparut dans la chambre tout en enlevant son chandail. Toutes ses cicatrices le rendaient...encore plus beau. Il avait l'air d'un dûr à cuir et Fay trouvait cela...pas mal sexy Il souriait ce qui réchauffa le coeur de la jeune mère. Elle ne voulait pas le voir souffrir. Christian se mit sous la couette et elle vint le rejoindre doucement. Elle pensait à chaque geste avant de l'effectuer, pour éviter de lui faire mal.

- Tu es sûr que ça va ? Sois sincère. Je sais que tu ne veux pas que je m'inquiète mais...j'ai des raisons.

Effectivement, elle avait des raisons. Il avait été éjecter d'un train en mouvement ! Les images qui lui venait à l'esprit la torturait. Elle détestait voir l'homme qu'elle aimait tant dans un état pareil...

Là, Christian avait son corps vraiment très marqué par les batailles, son enfance. Le jeune homme pensait que cela offusquerait, dégouterait Fay de voir autant de marque sur un corps, un torse humain. Son épouse lui demanda s'il était sur d'aller bien, que cela ne la drangerait pas que je lui dise la vérité. Mais Christian n'était pas dupe, il ne voulait pas avouer ses faiblesses, sa douleur. Pas maintenant, c'était lui l'homme de la famille et se devait de prendre sur lui pour apaiser les moeurs ainsi que l'esprit de Fay. Il voulait juste la voir heureuse, le reste, il s'en contre-fichait. Elle avait des raisons ? Quelles raisons ?

-Oui, oui ça va, ne t'inquiètes pas. Je suis avec toi, avec Clara, dans notre maison, donc tout va bien.

Christian bougea un des bras pour étreindre Fay avec. Il voulait la rassurer, lui montrer que tout allait bien et qu'elle n'avait plus de quoi s'inquiéter. Alors qu'il déposa délicatement sa tete sur celle de Fay, il en profita pour chuchoter très bas.

-Quelles sont tes raisons ?

Fay n'osa pas bouger lorsqu'il l'a prit dans ses bras. Elle essayait de se détendre après ce que venait de lui dire Christian. Toutefois, elle était incapable de contrôler ses pensées. Elle imaginait le corps de son mari projeté en dehors d'un train en mouvement, encore et encore. Il fallait qu'elle arrête de s'en faire et qu'elle soit positive. Il était en vie et guérirait probablement très vite. Il déposa sa tête contre la sienne et lui demanda ses raisons. Il devait sans doute s'en douter.

- Mon amour...Tu as été projeté d'un train.

Elle soupira et déposa un léger baiser sur ses lèvres.

- Bonne nuit...Si tu as besoin de quelque chose, réveille-moi.

Même en faisant attention, Fay avait peur de lui faire mal, il le sentait et il n'aimait pas vraiment cela. Ce n'était pas méchant mais Christian n'aimait pas se savoir dépendant d'une personne, mais s'il aimait Fay plus que tout. C'était de cette façon qu'il avait grandit, et ne souhaitait pas changer sa façon d'etre. Il essaya d'enlever son emprise de Fay aussi délicatement que possible. Visage légèrement crispé, il y arriva. Sa magnifique épouse lui donna un léger baiser sur ses lèvres en lui disant de la réveiller en cas de besoins. Mais elle devait connaitre Christian, jamais il ne lui demanderait cela, n'étant pas de nature à demander de l'aide, il préférait s'en sortir seul, bien que cela ne soit pas désagréable d'etre aider par moment Et oui, le jeune homme avait été explusé d'un train en marche, cela ne devait pas etre drole de l'imaginer ainsi... Cette remarque le laissa sans voix, comme d'habitude.

-Bonne nuit, je t'aime.

Il se tourna péniblement vers son côté, en espérant que son sommeil allait etre réparateur.

Fay se sentait étrangement seule dans son coin. C'était plutôt rare quand ils dormaient si éloignés l'un de l'autre. Elle finit par s'endormir bien qu'elle est eu froid. Lorsqu'elle se réveilla, il était presque onze heure. Clara hurlait comme jamais. La jeune mère sauta du lit et dévala les escaliers. Comment avait-elle pu dormir aussi longtemps ? Et puis, comment ce faisait-il que le bébé n'avait pas crier plus tôt ? Elle devait mourir de faim, la pauvre ! Elle ouvrit la porte pour découvrir une petite fille folle de rage et en pleurs. Ça allait lui prendre du temps avant de pouvoir la calmer...Sacré caractère. Son visage était rouge et puis...elle avait encore grandit. Elle s'approcha du berceau à grands pas et prit sa fille dans ses bras. Celle-ci se débatit en donnant quelques coups par-ci par-là sur sa mère. C'était la première fois que Fay voyait Clara aussi en colère. Mais où était donc sa baguette magique ? Elle se rappela l'avoir mise sur la table de nuit...Elle allait devoir faire sans.

- Chut...chut. Papa dort, Clara. Il en a besoin. Cesse de crier, je t'en prie. Je m'excuse, pardonne-moi...

La maman caressa doucement sa tête. C'était déjà plus calme, à croire qu'elle avait compris que son père avait besoin de sommeil...Elle continuait de gémir tout en toussotant. Elle devait s'être étouffer à force d'hurler ainsi...Fay se dirigea vers la cuisine pour nourrir son bébé. Impossible que Christian ait pu continuer de dormir paisiblement.

- Tu parles d'une bonne mère...

Murmura-t-elle entre ses dents.

Alors que la douleur s'estompait, Christian regarda d'un oeil son épouse se lever. En entendant les cris de Clara, il su desuite pourqui est ce qu'elle était partie. Il essaya de l'aider mais fut pris soudainement de crampes abdominales. C'était douleureux mais normal. Au bout d'une dizaine de minutes, le bruit s'apaisa, il y avait juste le bruit de la vaisselle, des tiroirs, c'était rassurant. Le jeune père se décida à enfin se lever, il devait aller faire un tour au Quartier Général des Aurors et surtout et avant tout, aller rejoindre sa petite famille. Il descendit doucement les marches de l'escalier, tel un vieillard de quatre-vingt ans. Une fois en bas, il vit Clara, lui déposa un léger baiser sur le front avant d'embrasser sa femme.

-Bonjour, ça va ? Tu veux de l'aide ?

Il regarda tendrement Fay, en attendant sa réponse.

Christian n'apparut pas ce qui surprit Fay. Ce n'est pas qu'elle attendait un quelqonque renfort mais bien que les cris de Clara avait été si bruyant qu'elle était presque certaine que les voisins s'étaient réveillés. Mais peut-être avait-il mal quelque part ? De la difficulté à se lever ? Elle se tourna vers sa petite fille, elle la regardait d'un air sévère. Elle se dépêcha donc, renversant un verre d'eau au passage. Quelqu'un descendait les marches. *Ouff !* Un problème de moins. Son chéri n'avait rien...Façon de parler. Quand il donna un léger baiser sur le front de Clara, les lèvres de celle-ci s'étira en un large sourire. Un autre souci résolu. Lorsqu'il l'embrassa, elle était ailleurs. C'est seulement quand il prit rapidement fin qu'elle se réveilla.

- Non, ça va. Tout va bien...

Le "tout va bien" fut murmuré et il était plus pour elle que pour lui. Elle recula et marcha en plein dedans. Elle avait oublié qu'elle avait renversé un verre d'eau. Ses bas était trempés ce qui l'agaça. Elle regarda Christian, frustrée pour de bon. Comme la journée commençait bien ! En soupirant, Fay entreprit furieusement de laver le plancher et le comptoir à l'aide d'une serviette. Quand ce fût fini, elle monta les escaliers quatre par quatre, changea ses bas puis se lança dans le lit. Si la journée était pour poursuivre ainsi, elle préférait dormir ! Ridicule comme réaction. Elle se leva lentement, très lentement, descendit les escaliers et partit retrouver sa famille, honteuse.

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